Exemples de récit

Djibril, un témoignage fort

Avec Djibril, nous avons décidé de vous partager un extrait de sa biographie. Pourquoi cet extrait-là ? Parce qu’il est révélateur des conditions terribles expérimentées lors d’une migration. Parce que ça dit à quel point des personnes, que dis-je, des peuples sont désespérés par la situation vécue dans leur propre pays, désespérés au point de tout quitter et de mettre leur vie en danger. Si Djibril a pu continuer à avancer, c’est parce qu’il restait au fond de lui une petite parcelle d’espoir, une lumière qui le poussait à mettre un pied devant l’autre.

Début du chapitre 7, page 113. Note : au moment de cet épisode, Djibril n’a que 14 ans.

Après notre départ, tout le monde a jeté ses papiers à la mer, pour éviter d’être identifié en cas d’arrestation. (Pour ma part, je me suis abstenu.) Puis, nous avons commencé à prier. Musulmans, catholiques, juifs… La diversité de culte ne revêtait plus aucune espèce d’importance. Nous avons vogué toute la nuit. Atteint d’un fort mal de mer, je tenais le coup tant bien que mal.

Le lendemain, à dix heures, le bateau est tombé en panne d’essence… Notre passeur, peu scrupuleux (et resté à terre, bien entendu) avait omis de nous fournir en bidons de carburant. Il ne nous avait pas non plus dotés d’un téléphone de secours. La tension a commencé à monter, les cris à fuser. Terrifié, je me suis adressé à l’homme placé juste derrière moi : « Est-ce qu’on va tous mourir ? » À ma grande surprise, il m’a répondu en malien : « Non, on ne va pas mourir. » Quelques personnes se sont levées, puis d’autres, s’en prenant à notre conducteur de circonstance comme bouc émissaire. Une bagarre a éclaté ; l’homme a été jeté à l’eau. Le bruit de son agonie a résonné longtemps dans mes oreilles…

Notre bateau-suicide était à présent à la dérive.

Ça vous intéresse ? La suite se trouve ici.

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Dans l’espoir de…

Et voilà ! Comme une araignée tisse son fil, un narrateur tisse son histoire et je tisse ses mots. Trois ans plus tard, c’est avec émotion que Djibril Fomba et moi-même vous présentons son livre : Dans l’espoir de…

Résumé :

2007 au Mali.
Un enfant de 10 ans est mis à la porte de chez lui par son père enragé. Que faire, maintenant qu’il est seul au monde ? A-t-il le choix ? Pas vraiment. Alors, il commence à marcher. C’est le début d’un long périple pour Djibril.
À travers son pays natal, puis en Côte d’Ivoire, Algérie, Lybie, Italie et France.
À travers maltraitance, exploitation d’enfants, trafic d’êtres humains, foyers d’accueil et violences policières.
À travers incompréhension, colère, doute, peur, discrimination.
Djibril réalise son périple un pas après l’autre, toujours dans l’espoir de…

Bio :

Né en 1997 dans un petit village du Mali, Djibril Fomba a vécu l’enfer jusqu’à ce que ses pas le conduisent auprès de sa famille adoptive. Aujourd’hui, il vit à Calais, travaille dans la chimie et rénove une maison pour créer un habitat locatif.

Vous pouvez trouver ce livre (version brochée ou e-book) à cette adresse : https://amzn.to/3dhtyc4

À bientôt pour de nouvelles aventures !

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Dernière ligne droite

Voici l’épreuve de relecture reçue pour la biographie de Djibril Fomba, à paraître en septembre 2022 ! Je procède à la dernière relecture et aux vérifications sur la mise en page. Ensuite, le livre sera prêt pour la vente 🙂 Djibril et moi avons hâte de partager cette histoire avec vous !

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Et une livraison, une !

Mes souvenirs de jeunesse, des années 1930 aux années 1960

Voici la livraison que j’ai remise hier au narrateur de cette biographie. 30 exemplaires (+2), couverture souple brillante, papier offset blanc. Merci à l’imprimerie Aquiprint pour leur célérité et leur travail toujours de qualité.

Et le meilleur, bien sûr : la dédicace qui me va droit au cœur à chaque fois 🙂 Merci à la famille pour les chocolats, aussi ! Miam !

La couverture de plus près 😉

Pour information, le narrateur a fêté ses 90 ans cette année. Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour raconter ❤

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Couverture fictive #5

Une petite couverture fictive pour la route ? 😉

Toujours inspirée d’une biographie que j’ai réalisée, cette jaquette est relativement proche du graphisme d’origine. Bien sûr, j’ai changé le nom de l’auteur, remplacé les photos par d’autres reprenant la même thématique et modifié le titre, le tout pour une question de confidentialité.

Et vous, qu’est-ce que vous mettriez sur votre couverture ?

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Couverture fictive #4

Voici la couverture fictive de la semaine. Toujours basée sur une bio réelle, je me suis pourtant beaucoup éloignée du graphisme initial, qui représentait le logo de ma narratrice et dont je ne pouvais, bien entendu, me servir. J’ai également modifié le titre, le nom de l’auteur et l’agencement du texte.

Photo par Paula Palmieri, sur Unsplash

Vous reprendrez bien une petite couverture la semaine prochaine ? 😉

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Couverture fictive #3

Une nouvelle couverture fictive, toujours basée sur une bio réelle.

Là, j’ai modifié l’emplacement du texte, changé le titre, trouvé une autre photo en respectant le thème d’origine et réagencé son emplacement pour améliorer l’équilibre visuel.

Photo par Terricks Noah, sur Unsplash

À bientôt pour la suite de cette série 😉

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Couverture fictive #2

Cette fois-ci, une couverture un peu moins fictive. 🙂

Il s’agit de la jaquette d’une biographie que j’ai effectivement réalisée. Seulement, pour des raisons de confidentialité, je ne peux pas vous la montrer. J’ai donc repris mon fichier de travail, remplacé les photos par des équivalences sur le plan esthétique, modifié le titre et le nom de l’auteur. Au final, vous avez là une couverture inspirée d’une bio réelle.

Photos par Annie Spratt et Caroline Hernandez, sur Unsplash

D’autres couvertures fictives vont suivre au cours des semaines qui viennent. 😉

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Couverture fictive #1

Aujourd’hui, je me suis amusée à créer une couverture de livre fictive. Frustrée de ne pouvoir partager avec vous les dernières biographies (privées, donc confidentielles) que j’ai terminées, j’ai inventé de toutes pièces une jaquette que je pourrais vous montrer. En guest star : Noisette, la chatte de mon foyer 🙂

Note : le titre est un hommage à la merveilleuse série de livres de Lilian Jackson Braun https://fr.wikipedia.org/wiki/Lilian_Jackson_Braun

D’autres couvertures sont à venir, mais un peu moins fictives… Mais je n’en dis pas plus, c’est une surprise 😉

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Un mystère

Pour une raison inconnue, je reçois, depuis quatre mois, une proportion singulière de demandes de biographies en relation avec l’abandon ou l’adoption d’un enfant. Cela m’a donné envie de partager avec vous un texte fictionnel court, écrit il y a plusieurs années lors d’un atelier d’écriture. J’espère que cela vous plaira. 🙂


Mme Schimmy et Mlle Gaëlle ne se connaissaient pas et, pourtant, elles étaient déjà très proches.

C’est par une journée tout à fait banale que Mlle Gaëlle reçut une invitation par la poste à participer à une réunion de famille qui aurait lieu aux États-Unis. Mlle Gaëlle, enfant née de X, n’y comprenait rien. Elle qui ne disposait d’aucune information sur sa famille d’origine, en voilà une qui s’invitait dans sa vie comme par magie. Et en Amérique du Nord ! Pourquoi l’Amérique, alors qu’elle était née en France ? L’orphelinat qui l’avait recueillie ne pouvant ou ne voulant lui confier aucune information supplémentaire, Mlle Gaëlle n’avait pas le choix. Elle rassembla toutes ses économies et prit un billet pour les USA.

Arrivée sur les lieux de la réunion, elle fut tout de suite à l’aise. Mais, il fallait bien l’avouer, Mlle Gaëlle était à l’aise partout. Simplement, même avec son anglais rudimentaire, elle comprenait bien qu’aucune des personnes qu’elle rencontrait n’était en mesure de lui expliquer cette invitation-surprise et de lui donner des informations sur ses parents biologiques.

Dépitée, elle était sur le point de tourner les talons pour rentrer par le premier avion quand une main douce vint se poser sur son épaule :

« Tu peux laisser tomber ton sourire de façade, Gaëlle ; tes yeux ne mentent pas, lui murmura-t-on doucement à l’oreille.

– Comment pouvez-vous savoir ce que disent mes yeux ? répliqua Gaëlle, tout aussi doucement.

- Parce que tu as les yeux de ta mère, répondit Schimmy, les yeux de ma fille. »